événement — Performances & autres

Pour son prochain concert, le NEC a le plaisir de vous présenter une belle expérience de médiation mettant en valeur l’œuvre de trois compositrices qui ont fortement marqué les perceptions d’écoute et le domaine de la performance musicale. Avec des élèves de tous âges et niveaux musicaux, nous étudions l’ambivalence entre les rôles de compositeur et d’interprète. La liberté créatrice et l’écoute attentive/active deviennent les outils principaux du musicien.

Avec les élèves préprofessionnels du Conservatoire neuchâtelois et une classe du Collège de Bellevue.

Réservations : 078 790 12 02

Concert itinérant : le public est invité à se déplacer entre les musiciens et à former lui-même son écoute.

Jennifer Walshe naît à Dublin en 1974. Elle étudie la composition au Royal Scottish Academy of Music and Drama, à Dublin et obtient un diplôme de la Northwester University de Chicago avec un doctorat en composition en juin 2002. En 2000, elle gagne le Kranichsteiner Musikpreis à l’Internationale Ferienkurse für Neue Musik à Darmstadt. En 2003-2004, elle suit l’Adademie Schloss Solitude à Stuttgart. De 2006 à 2008, elle est compositrice en résidence à la South Dublin County for in Context 3. En 2007, elle reçoit un prix de la Fondation pour l’Art contemporain de New York. En 2008, le prix de composition de Praetorius Music du Ministère de Basse-Saxe pour la science et la culture. Elle écrit plusieurs opéras, notamment XXX_LIVE_NUDE_GIRLS !!! (2003) pour poupées Barbie et ensemble ou plus récemment Die Taktik, un opéra commandé par le Junge Oper Stuttgart. En plus de ses activités de compositrice, elle se produit également en tant que chanteuse.

Pauline Oliveros (1932-2016) est une accordéoniste et compositrice américaine. Elle est une figure centrale du développement de la musique minimaliste dans les années 1970 et des musiques électroniques. Elle est l’une des fondatrices du San Francisco Tape Music Center dans les années 1960 et en devient la directrice par la suite. Elle enseigne au Mills College, à l’Université de Californie à San Diego et au Rensselaer Polytechnic Institute, où elle donne des cours théoriques de musique électroacoustique. Elle est à l’origine du concept de Deep Listening qui vise à différencier l’entendu de l’écoute, deux façons de traiter la même information sonore. Cette pratique permet une conscience accrue de la musique et des sons et a ouvert de nombreuses voies de recherche à la musique contemporaine. En 2012, elle reçoit le prix John Cage de la Foundation for Contemporary Arts. Elle participe à la création du jeu vidéo de plateforme NaissanceE dans lequel la musique joue un rôle primordial.

En janvier 2014, Erin Gee est citée par Alex Ross, critique musical de The New Yorker, comme « membre du très petit groupe des compositeurs-vocalistes les plus influents du 21^ème siècle ». Dans sa série de compositions Mouthpieces, elle use de techniques vocales très particulières, partant du langage sémantique pour construire des tableaux complexes et subtiles de sons vocaux. La voix est utilisée comme un instrument de production de sons plutôt que comme un véhicule d’identité. La série des Mouthpieces commence en 2000 avec un solo vocal. Elle s’enrichit peu à peu et compte maintenant plus de 30 œuvres pour orchestre, opéra, ensemble vocal, grand ensemble de chambre et string quartet. Elle est jouée dans le monde entier par les ensembles de musique contemporaine les meilleurs. Avec les Mouthpieces, elle a créé un monde éphémère qui étend les possibilités de la voix, abandonne les structures du langage et remplace la voix féminine par une bouche virtuose.